«Nous sommes dans une Lexus. - Nous allons vers le nord sur la 125. - Et notre accélérateur est bloqué. Nous allons à 120 [miles par heure, environ 200 km/h, ndlr]. Nous sommes en difficulté - nous ne pouvons - il n'y a plus de freins. - Nous approchons de l'intersection, nous approchons de l'intersection, - Tenez bon les gars, priez. Priez… - Oh ! Oh ! Oh !» Des cris et le silence. La voiture, une Lexus, s'est écrasée dans le décor à 200 km/h et les quatre occupants sont morts. L'appel passé au 911 (les secours américains) par le conducteur de la berline du groupe japonais Toyota le 28 août, à San Diego, en Californie, a signé le début d'une fulgurante descente aux enfers pour le constructeur, numéro 1 mondial. Plus de cinq mois après cet accident mortel, le Nippon est en train de vivre la plus grave crise de son histoire : des dizaines de décès pour l'instant inexpliqués, un rappel de plus de 8 millions de voitures sur deux continents (Etats-Unis et Europe), un cours de Bourse qui s'effondre et des ventes aux Etats-Unis qui plongent. Et surtout une image (celle d'une qualité à toute épreuve) perdue pour très longtemps. Hier, Toyota était même obligé de confirmer l'existence de plaintes d'automobilistes concernant des freins défectueux sur sa très emblématique Prius. La voiture hybride la plus vendue au monde. Bref, l'icône de Toyota. Alors que se profile la menace de plusieurs class actions contre le constructeur, et donc des procès, plusieurs observateur
Récit
Toyota pris en flagrant délit d’arrogance
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publié le 4 février 2010 à 0h00
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