Les chômeurs non-indemnisés (fin de droits et jeunes de moins de 25 ans) sont les principales victimes de la crise. Ils sont abandonnés par ce gouvernement alors qu’ils devraient constituer la principale cible de la politique sociale.
Le gouvernement a certes multiplié les mesures ponctuelles de soutien : prime de solidarité active de 200 euros pour les ménages modestes ; prime de 150 euros pour les bénéficiaires de l’allocation de rentrée scolaire ; prime de 500 euros pour les travailleurs très précaires qui perdent leur emploi ; réduction de l’impôt sur le revenu pour les ménages assujettis à la première tranche. Mais ces mesures sont de faible ampleur : pour un ménage bénéficiant des primes de 200 euros et 150 euros, l’amélioration du pouvoir d’achat atteint 30 euros par mois. Et elles se caractérisent par leur saupoudrage : plus de 4 millions de ménages sont éligibles à la prime de solidarité active. Dans son rapport «Quelles solidarités face à la crise ?», Terra Nova propose dix mesures ciblées. Parmi elles, il y a la prolongation de six mois de la durée d’indemnisation des chômeurs arrivant en fin de droits. Ceux qui basculent de l’indemnité chômage aux minima sociaux subissent une perte de revenus très importante. Le montant moyen de la première est de 900 euros, celui de l’ASS et du RSA de 400 euros. Il s’agit d’une mesure coûteuse (2,9 milliards d’euros), mais exceptionnelle (mise en place pour la durée de la crise) et efficace. Le rapport propose aussi une forte rev