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Analyse

La stratégie : restructuration et diversification

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Le laboratoire pharmaceutique, malgré des bénéfices faramineux, supprime des postes.
publié le 11 février 2010 à 0h00

La pharmacie, c’est un peu comme le pétrole. Un secteur en plein chamboulement, à l’avenir bourré d’incertitudes mais dont les bénéfices eux restent au beau fixe. Comme les restructurations.

Pourquoi les bénéfices bondissent-ils ?

Sanofi-Aventis a enregistré en 2009 un bénéfice net de 7,8 milliards d'euros (+ 11%) pour un chiffre d'affaires de 29,3 milliards (+6,3%). Une rentabilité exceptionnelle qui s'explique notamment par une année faste du laboratoire dans les vaccins, une activité dans laquelle il émarge à la première place mondiale. Le chiffre d'affaires des vaccins antigrippaux (H1N1 et grippe saisonnière) a crû de 46,7%, à 1,062 milliard d'euros, précise le groupe qui évoque «une année record». Le seul vaccin contre la grippe H1N1 a généré un chiffre d'affaires de 465 millions d'euros en 2009. Et le directeur général, Chris Viehbacher, anticipe d'en vendre à peu près autant en 2010. Autres activités florissantes : le secteur santé grand public, qui surfe sur la nouvelle vague de l'automédication, a cru de 26,8% à 1,43 milliard d'euros (+ 26,8%) ; les ventes sur les marchés émergents ont progressé de 19% à 7,356 milliards et celui des traitements contre le diabète a grimpé de 19,4%. Des performances qui ont «compensé», selon Sanofi-Aventis, l'impact de la «générification» de l'anticancéreux Eloxatine outre-Atlantique (moins 35% de ventes) ou du Plavix en Europe.

Pourquoi envisager davantage d’économies en 2010 ?

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