Des menaces, à défaut d'argent sonnant et trébuchant. Les pays membres de l'Union européenne ont donc élaboré une contre-attaque face aux assauts des marchés contre la Grèce. Sous forme de déclaration de principe assurant Athènes du soutien de l'Union, et surtout de l'Eurogroupe. Mais pas d'intervention massive, pas d'annonce de rachat ou de garantie de la dette grecque. Le communiqué ne fait qu'évoquer une aide. Il indique que «pour préserver la stabilité financière de la zone euro», «les Etats membres de la zone euro prendront des mesures déterminées et coordonnées, si nécessaire». Ajoutant : «Le gouvernement grec n'a demandé aucun soutien financier.» Reste à espérer que les marchés comprendront le message…
Tout s'est en fait décidé dans la journée de mercredi. Le midi, Nicolas Sarkozy a reçu à déjeuner le Premier ministre grec, Georges Papandréou, et dans l'après-midi, les ministres de l'Eurogroupe ont tenu une conférence téléphonique pour décider de la conduite à tenir. C'est à ce moment-là qu'a été prise la décision d'apporter une aide éventuelle à Athènes. Mais pas sans condition. «Pour obtenir l'accord de l'Allemagne, Papandréou a dû promettre de prendre des mesures supplémentaires de réduction de son déficit et, surtout, il a accepté qu'on le contrôle», assure une source proche de l'Elysée. La Grèce fera ainsi l'objet d'un «monitoring» mensuel de la part de la Commission européenne, plus personne ne faisant confiance à un pays qui a trafiqué