Enfin, de la lumière au bout du tunnel ! Hier, les deux experts mandatés par Eurostar ont rendu leur rapport : 96 pages et 21 recommandations, égrenées comme un collier de perles, et qui dessinent en creux le petit calvaire des passagers entre le 18 et le 19 décembre, dans le tunnel sous la Manche. Séquestrés jusqu’à seize heures pour certains, dans cinq rames tombées en panne à cause d’une neige poudreuse.
Certes, l'essentiel est sauf : ni mort ni blessé dans l'aventure et le rapport salue même Eurotunnel pour l'évacuation des trains, «effectuée de façon efficace et parfois inventive». Mais pour le reste, il charge Eurostar, où tout est à revoir. La protection des trains contre la neige, bien sûr, mais surtout les procédures de secours, l'information et la prise en charge des passagers. Qu'on se le dise, si à l'avenir il se produit un incident - ce que personne ne souhaite -, il ne provoquera plus les mêmes désagréments.
A peine le rapport était rendu public qu'Eurostar allongeait son plan : 34 millions d'euros pour améliorer la fiabilité des trains et la communication. Certaines recommandations sont «déjà mises en œuvre», nous assurait hier Nicolas Petrovic, directeur général adjoint d'Eurostar.
Premier étonnement, le plus gros morceau de la dépense ne sera pas pour les rames - 5 recommandations seulement sur 21 -, mais pour un nouveau système de télécommunications. Une urgence, vu les limites du réseau actuel qui a coupé les passagers du monde pend