«Ne m'assassinez pas. S'il vous plaît.» Louis Petiet n'est pas du genre à s'exaspérer. Toujours courtois, il répond à ses interlocuteurs, même quand il est en tournée avec le Medef aux Emirats arabes unis, comme c'est le cas jusqu'à demain. Mais, hier, le patron de BKC (Bernard Krief Consulting) semblait en avoir soupé de focaliser l'attention du petit monde politico-médiatique. Une polarisation qui le dessert plus qu'elle ne l'aide dans le rôle de capitaine d'industrie qu'il s'évertue à jouer. L'été dernier, BKC s'est fait connaître en reprenant le constructeur et équipementier picto-charentais Heuliez. Son patron, Louis Petiet, baron de son état, a d'abord intrigué. La boulimie de rachat d'entreprises industrielles (19 en deux ans) à laquelle il s'est adonné tranchait avec le milieu du conseil dont il est issu. Aujourd'hui, Petiet n'amuse plus. Il inquiète. Malgré son aménité et sa disponibilité. Hier, près de 200 salariés d'Isotherma, l'une des 35 sociétés de BKC, défilaient dans les rues du Havre pour réclamer le paiement d'arriérés de salaires. Didier Pernot, élu CGT d'Isotherma, voit la cessation de paiement pointer.
Le groupe BKC a bien prévu d’entrer en Bourse ce vendredi, ce qui devrait lui permettre de lever des fonds. Mais les débrayages d’hier font tâche d’huile dans la galaxie Petiet et risquent de refroidir les acquéreurs potentiels de titres et les financiers dont il a tant besoin.
trésorerie. Depuis quelques mois, les 400 salariés d'Is