«Les deux tiers des sous-traitants de Renault, c'est des sous-traitants étrangers. J'ai demandé qu'on inverse la proportion et que les deux tiers des sous-traitants de Renault soient des sous-traitants français.»
Nicolas Sarkozy le 25 janvier sur TF1
INTOX
La défense de l'industrie française, en particulier dans le secteur de l'automobile, est l'un des axes forts de l'action du Président. Et de sa communication, aussi. Le 25 janvier, sur TF1, Nicolas Sarkozy s'est indigné de la situation de Renault, dont l'Etat est actionnaire à hauteur de 15% : «J'ai découvert quelque chose qui est absolument extravagant : c'est que les deux tiers des sous-traitants de Renault, c'était des sous-traitants étrangers. Et j'ai demandé qu'on inverse la proportion et que les deux tiers des sous-traitants de Renault soient des sous-traitants français. […] Moi, je demande pas d'être jugé sur ce que je dis… mais sur ce que je fais.»
DESINTOX
Le Président aime les chiffres chocs. Un tiers contre deux tiers. Voilà une opposition claire, nette… et fausse. Quelques jours avant d'être épinglé, Renault, en pleine tempête politico-médiatique sur la délocalisation de la Clio en Turquie, avait publié des chiffres montrant que «42% des achats du groupe sont effectués auprès des fournisseurs basés en France». C'est plus que le tiers annoncé par Nicolas Sarkozy.
Mais, surtout, ce chiffre global gagne à être affiné, puisqu’il concerne l’ensemble