Le débit des raffineries françaises de Total a été réduit au minimum mercredi par une grève des salariés du groupe pétrolier, qui craignent que la fermeture probable de la raffinerie de Dunkerque soit le prélude au démantèlement de l’activité dans l’Hexagone.
La grève, à l’initiative d’une intersyndicale CGT-CFDT-Sud-FO, doit se prolonger jeudi. Alors que la CGT a appelé à durcir le mouvement, une assemblée générale de grévistes à la raffinerie de Feyzin, près de Lyon, a même voté à la mi-journée pour une grève illimitée.
L’occupation de la raffinerie de Dunkerque, débutée mardi, doit se poursuivre jusqu’à ce que la direction redémarre le site, ce qui paraît improbable.
Entre 70 et 80% du personnel posté (en équipe tournante) dans les six raffineries Total (Dunkerque, Gonfreville L'Orcher, Donges, Grandpuits, Feyzin et La Mède) a cessé le travail mercredi, d'après la direction, 95% d'après la CGT. Douze des 31 dépôts pétroliers ont été également touchés, selon Total. «Le groupe a pris des dispositions pour que cela n'ait pas d'impact significatif sur l'approvisionnement des clients», a précisé un porte-parole.
A la raffinerie des Flandres près de Dunkerque, la situation est restée bloquée malgré la venue du directeur des ressources humaines marketing/raffinage de Total, qui s’est proposé comme médiateur, ce qu’a refusé une intersyndicale.
En grève depuis un mois, les salariés de cette raffinerie seront fixés sur leur sort le 29 mars à l'occasion d'un comité central d'ent