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Libération

Chez Pinault, soldes sur tous les magasins

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François-Henri Pinault destocke. Pas assez rentables, la Redoute, la Fnac et Conforama sont à saisir. Puma, mal en point, est en restructuration.
par Nathalie Raulin, Christophe Alix et Eve Chalmandrier
publié le 19 février 2010 à 0h00

Al'entendre, François Henri-Pinault n'est pas un homme pressé. S'il a confirmé hier que son groupe PPR, bientôt cinquantenaire, allait se séparer de son pôle distribution (Redoute, Fnac, Conforama) pour se recentrer sur «un univers plus homogène de marques mondiales d'équipement de la personne», l'héritier plus attiré par le luxe que le bricolage entend prendre son temps. «On le prendra pour vendre ces belles entreprises au mieux», expliquait-il hier aux analystes financiers dans un décor très fashion à deux pas des Champs-Elysées. «Cela pourrait prendre deux à trois ans, mais pas question de les brader.» Bien que diminuée de plus d'un milliard grâce à l'introduction en Bourse de sa très rentable filiale de transport maritime CFAO, fin 2009, PPR a encore une dette de 4,36 milliards d'euros. Impossible donc de se lancer dans des «acquisitions stratégiques» avant d'avoir réalisé des cessions. Il faudra donc en finir avec le «R» de PPR, après avoir déjà cédé le «P» de Prinptemps. Tourner la page.

Rassurer. En dépit de cette apparente tranquillité, le timing n'en est pas moins redoutable pour ce groupe de plus en plus tourné vers la Chine qui, en 2009, a représenté 18% de l'activité totale du groupe. Les ventes ont encore reculé (de 5,6%) et le bénéfice de 4% à 1,38 milliard d'euros. Mais, grâce aux efforts de restructurations et de réduction de coûts réalisés dans les enseignes de distribution, le groupe est parvenu à