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Contre le stress, des boîtes sur liste rouge

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Social . L’Etat recense les entreprises restées inactives.
publié le 19 février 2010 à 0h00

«Name and shame» : c'est la technique chère au ministre du Travail, Xavier Darcos, pour faire avancer la lutte contre le stress dans les entreprises. «Un dispositif importé des Anglo-Saxons, explique son entourage, et que l'on peut résumer par le terme de "transparence".»

A la sauce Darcos, et appliquée aux risques psychosociaux, la recette a conduit à publier hier, sur le site du ministère, la liste des sociétés de plus de 1 000 salariés qui, au 1er février, n'avaient pas ouvert de négociations ou mis en place de plan d'action contre le stress. Résultat : sur les 1 500 entreprises concernées, près de la moitié (47%) se trouvait hier sur la liste rouge, soit parce qu'elles n'ont pas fait remonter leur accord, soit parce qu'elles n'ont rien fait, soit, enfin, parce qu'elles l'ont fait, mais insuffisamment.

Pour le ministère, le bilan reste néanmoins positif. Seule la moitié des sociétés se sont exécutées, mais celles dans le rouge ont vocation, explique-t-on, à passer progressivement sur la liste verte. Et de justifier la méthode jouant «sur l'image de l'entreprise plutôt que d'imposer des sanctions financières qui seraient provisionnées ou répercutées sur les coûts de production».

Rares sont celles, cependant, parmi les 700 «redlistées», à avoir réagi hier. Picard est une des seules à avoir dégainé un communiqué, assurant prendre en «compte depuis longtemps le bien-être au travail», tout en promettant l'ouverture de négoci