C'est de loin la branche la plus mal en point de PPR, fortement impactée à la fois par la crise et par la douloureuse mutation du monde de la vente par correspondance (VPC) vers celui du e-commerce. Confronté à une rentabilité qui s'effrite depuis 2006 et à des ventes en baisse, PPR s'est lancé dans un plan de réduction de coût massif à partir de l'automne 2008 qui a surtout touché la Redoute, la principale enseigne de Redcats, la branche VPC de PPR : 672 suppressions d'emplois, la fermeture progressive de ses 81 points de contact et la sous-traitance de la gestion des commandes par courrier. L'objectif ? Restaurer la compétitivité du numéro 1 français de la VPC et accélérer son virage Internet. «On est passé de 6 300 à 3 300 salariés en dix ans, explique Jean-Christophe Leroy, délégué CGT à la Redoute. Les investissements sont quasi nuls, la seule logique étant de dégager le plus d'argent à court terme.» Lors de la présentation des résultats hier, le nouveau patron de Redcats, Jean-Michel Noir, a affirmé qu'il n'y avait «aucun nouveau plan de suppression d'emplois prévu» et que les catalogues papier gardaient toute leur place dans la stratégie d'un groupe qui compte 27 millions de clients. Mais les syndicats redoutent de nouvelles «saignées».

Chiffre d'affaires 3,382 milliards en 2009, en baisse de 8,4%.

Rentabilité 3,4 % en 2009 contre 3,1% en 2008.

Restructurations 672 suppressions d'empl