L'arrêt progressif des raffineries de Total a débuté vendredi dans le cadre d'une grève illimitée des salariés pour l'avenir de leur activité. «Les manœuvres d'arrêt des raffineries sont enclenchées. A ce stade, il n'y a pas de risque de pénurie», a indiqué la direction du groupe pétrolier.
Christine Lagarde, la ministre de l'économie a elle aussi assuré « qu'il n'y a pas de risque de pénurie », à court terme. « Ce n'est vraiment pas un argument qu'il faut utiliser», a-t-elle ajouté.
D'après l'Union française des industries pétrolières (Ufip), les stocks de carburants représentent entre 10 et 20 jours de consommation et il faut «que les automobilistes aient un comportement normal, ils trouveront du carburant sur la route».
La direction du groupe pétrolier a reconnu que «le mouvement s'est durci» et que «la situation est très évolutive». A la raffinerie de Feyzin (Rhône), le directeur Jean-Pierre Poncin avait admis jeudi que «si la grève continue, il y aura des tensions dans la région Rhône-Alpes dans les prochains jours».
Total assure environ la moitié de l'approvisionnement des stations-service françaises.
Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, a contacté vendredi le PDG de Total, Christophe de Margerie, pour lui demander de «rassurer très rapidement les salariés».
48 heures avant que l'arrêt des raffineries soit effectif
Ceux-ci ont voté jeudi en assemblées générales en faveur d'une «grève illimitée» et de l'arrêt total de certaines unités dans