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Libération

Société générale : petits bénéfs et paquet bonus

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publié le 19 février 2010 à 0h00

La crise n’a pas eu raison des bonus bancaires. Après BNP Paribas qui, mercredi, annonçait son intention de verser un milliard d’euros de primes à ses 4 000 opérateurs de marché, dont la moitié en cash et l’autre différée sur les trois prochaines années, c’était hier au tour de la Société générale de rassurer ses traders. En dépit d’un bénéfice anémique (678 millions d’euros) très en deçà des attentes des analystes, la banque pilotée par Frédéric Oudéa va leur verser 250 millions d’euros en liquide pour services rendus en 2009, et 300 millions supplémentaires entre 2011 et 2013. Soit une cagnotte de 550 millions à partager, inéquitablement, entre ses 2 600 hommes de marchés.

Des bonus modérés ?

Le PS a dénoncé, hier dans un communiqué, ces «montants pharaoniques» qui «démontrent que les excès ont repris comme avant la crise financière». Les patrons des deux grandes banques françaises estiment pourtant faire preuve de modération. «Les bonus sont en baisse de 60% par rapport aux années précédentes», a insisté hier Frédéric Oudéa. Alors que les banques américaines continuent à récompenser très généreusement leur traders, les banques françaises craignent que trop de mesquinerie ne conduise leurs meilleurs traders à changer de pavillon. Bref, pour les banques, ces bonus seraient une question de survie. Message reçu cinq sur cinq par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, levée tôt pour défendre ses ouailles bancaires sur France Inter : «La BNP est un bon élève et