Total, face à une grève illimitée de ses raffineries, qui risque d’entraîner une pénurie d’essence si elle se prolonge, promet de compenser la fermeture de la raffinerie de Dunkerque, à l’origine du conflit, en s’engageant à maintenir une activité industrielle sur le site.
Alors qu’une réunion, commencée en début d’après-midi, se poursuivait en début de soirée entre direction et syndicats, au siège du groupe à La Défense, le PDG de Total Christophe de Margerie a pris dimanche cet engagement lors d’un entretien avec le ministre de l’Industrie Christian Estrosi.
Risque de pénurie?
La direction a aussi assuré que la grève n'avait pas entraîné «de risque de pénurie d'essence pour ce week-end», durant le chassé-croisé sur les routes des vacanciers, et qu'un nouveau point serait fait lundi sur ce sujet. Mais des automobilistes ont pris leurs précautions pour, selon l'expression de l'un d'entre eux, «ne pas tomber en rade à cause de la grève», provoquant parfois l'assèchement de certaines pompes, comme à Rennes ou Toulouse, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a déclaré dimanche sur France 2 «ne pas exclure» une pénurie si la grève se prolongeait.
Rencontre avec Estrosi
Après avoir reçu Christophe de Margerie, Christian Estrosi a indiqué que «Total s'engage à tout faire pour maintenir une activité industrielle permettant au port de Dunkerque et à leur sous-traitants actuels de conserver leur niveau d'activité et d'emploi». La raf