On attendait un organigramme remanié, un casting d'enfer, entre têtes nouvelles et talents solides, à la veille du conseil d'administration de mercredi chez France Télécom. Et voilà que Stéphane Richard, qui va prendre les rênes de l'opérateur à la place de Didier Lombard, crée la surprise. Il a confirmé ce week-end être allé chercher Christine Albanel pour renforcer son staff. Et pas à n'importe quelle poste ! L'ex-ministre de la Culture va être nommée directrice de la communication interne et externe, du mécenat et de la stratégie des contenus. «Nous nous sommes vus à plusieurs reprises et l'idée est née. Christine Albanel, […] une femme cultivée, intelligente, courageuse […], avait envie de participer à la vie d'une grande entreprise. Il n'y a rien de politique dans cette arrivée», a confessé Richard hier dans le Journal du dimanche.
Arc-boutée. La simplicité du propos n'a pas convaincu tout le monde. Chez SUD, on qualifie l'arrivée d'Albanel de «bling-bling» : que vient donc faire cette pasionaria de la défense des artistes, arc-boutée sur le filtrage du Net, faisant de la loi Hadopi une affaire quasi personnelle, chez un opérateur qui s'est illustré dans la critique du dispositif ? Même questionnement à la CFE-CGC concernant une nouvelle recrue qui, certes, «apportera ses réseaux, et son aura de ministre notamment à l'international» mais que l'on imagine avec difficulté dans le poste. Et puis, ce recrutement est-il bie