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Libération

A Fos et à Feyzin, «le soutien aux copains des Flandres»

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Les salariés des raffineries d’ExxonMobil dans le Sud et de Total dans le Rhône ont aussi voté la grève.
Un feu lancé par des employés de Total, le 19 février 2010 à la raffinerie de Feyzin dans le sud de la France (AFP Jean-Philippe Ksiazek)
publié le 23 février 2010 à 0h00

Ala raffinerie d'ExxonMobil de Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône, l'angoisse de l'avenir est aussi forte que chez Total. Les syndicats du pétrolier américain, qui emploie 250 salariés et traite environ 6 millions de tonnes de pétrole brut sur le site, ont donc voté hier sans hésiter un mouvement de grève de vingt-quatre heures pour aujourd'hui. «Si ça peut aider les gens de Total dans leur action, tant mieux, expliquait hier Rémy Armandi, délégué CGT, mais notre mouvement n'a pas été décidé en solidarité avec eux ; il est avant tout destiné à interpeller les pouvoirs publics sur l'avenir du raffinage en France.» Selon lui, la grève des raffineries Total est l'occasion «de transformer un mouvement localisé en une action nationale, car c'est l'ensemble de la profession qui est menacée à court ou moyen terme, en France et en Europe».

«Flous». Hier, les syndicalistes d'ExxonMobil prenaient contact de façon quasi individuelle avec les salariés du site. «Nous voyons les équipes une à une au moment où elles arrivent, détaille Rémy Armandi, et nous leur expliquons pourquoi cette grève est importante.» Quel que soit le pourcentage de grévistes, «les installations tourneront mardi au débit minimum», promet Jean-Claude, 47 ans, un agent technique prêt à «suivre le mouvement le temps qu'il faudra». Sur place, l'inquiétude est palpable. «Ce qui nous paraît clair, poursuit Rémy Armandi, c'est