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Libération

Carrefour passe par la casse Belgique

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Hyper . Le groupe a annoncé 1 672 licenciements hier à Bruxelles. La France pourrait bientôt suivre.
publié le 24 février 2010 à 0h00

Après l’Italie et l’Espagne, les foudres de la direction de Carrefour s’abattent sur la Belgique. Hier, à l’issue d’un conseil d’administration extraordinaire à Bruxelles, le groupe de distribution a annoncé la fermeture de 21 magasins et 1 672 licenciements en Belgique d’ici la fin du mois de juin.

Selon un document interne au groupe, 2 992 postes supplémentaires sont «en danger» dans le pays. Au total, près de 30% des effectifs belges sont donc concernés. Carrefour envisage des passages sous franchise et des ventes de magasins. En outre, les salariés épargnés seront alignés sur une même convention collective, avec, pour beaucoup, blocage des salaires et perte de congés à la clé.

Une pilule très amère mais nécessaire, selon la direction du groupe, pour «assurer l'avenir de Carrefour Belgium». Une filiale «pas viable», dont le chiffre d'affaires a reculé de 2,2% en 2009, et dont la marge opérationnelle (1,3%) est très inférieure à celle de son concurrent local Colruyt (6,8%). Mis sous pression par son principal actionnaire, le duo Bernard Arnault-Sébastien Bazin (respectivement patrons de LVMH et de Colony Capital), Lars Olofsson, PDG de Carrefour depuis janvier 2009, compte restructurer à la hache pour tenter de redresser son cours de Bourse. C'est que le tandem n'aime pas faire des mauvaises affaires et celle-là l'est véritablement, l'action Carrefour ayant perdu près de 30% de sa valeur depuis l'entrée au capital des deux compères en mars 2007.

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