Pour la troisième fois en deux semaines, les dirigeants de Toyota ont dû retourner hier devant le Congrès, pour subir à nouveau une rafale de questions et reproches des élus américains : «Pourquoi n'avez-vous pas réagi plus tôt à vos problèmes de pédales d'accélérateur ?»«N'avez-vous pas essayé de cacher le problème le plus longtemps possible ?»«Traitez-vous les clients américains moins bien que vos clients européens ou japonais ?» Humblement, tous les dirigeants de Toyota se soumettent à l'exercice… même si beaucoup sont convaincus que les élus américains jouent là les justiciers à peu de frais, en tapant sur un constructeur étranger au moment où il est le plus vulnérable. Le patron du groupe, Akio Toyada, a donné l'exemple mercredi dernier, en se soumettant à ce feu roulant des députés. «Je suis profondément désolé pour tous les accidents qu'ont rencontrés des conducteurs de Toyota», s'est excusé le petit-fils du fondateur. A grandir «trop vite» ces dernières années, Toyota s'est peut-être «embrouillé dans ses priorités», a-t-il reconnu.
Mais lors de ces auditions, les dirigeants du groupe ont aussi donné l’impression de cacher tout ce qui pouvait l’être encore, Akio Toyoda refusant de préciser exactement quand il avait eu connaissance des problèmes et dangers occasionnés par ses voitures. A un député qui demandait s’ils allaient payer pour les funérailles et les soins des conducteurs tués ou blessés, les dirigeants de T