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Libération

PSA-Mitsubishi en rupture de ban

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Auto . Le projet d’alliance capitalistique a été enterré.
publié le 4 mars 2010 à 0h00

PSA et Mitsubishi ont donc mis fin à leurs discussions sur une alliance capitalistique. L'annonce a été faite hier matin en catastrophe, lors du Salon automobile de Genève : la veille Philippe Varin, PDG de PSA, affirmait encore : «Nos relations avec Mitsubishi sont très bonnes […], notre premier objectif est de voir si on peut élargir (nos) coopérations.» Depuis cinq ans, le français et le japonais ont des projets en commun. PSA a pu bénéficier de la technologie de Mitsubishi sur le véhicule électrique ; en Russie, à Kaluga, les deux groupes construisent une usine ensemble. Avec la crise, les alliances dans le secteur sont devenues nécessaires. Daimler et Renault sont ainsi en discussion. Et Renault et Nissan, alliés dès la fin des années 90, misent déjà beaucoup sur les synergies (plateformes communes, développement conjoint de véhicules)…

Pour PSA, Mitsubishi offrirait, outre l'accès à la technologie de l'électrique, une ouverture sur le marché américain, mais surtout asiatique (notamment indien), vivier de croissance future pour un français qui réalise 67% de ses ventes en Europe. Pour le très endetté Mitsubishi, un mariage avec PSA serait surtout l'opportunité de s'assurer un avenir. «Avec 600 millions d'euros de budget consacrés à la recherche et au développement, contre 2,5 milliards pour PSA, vous n'êtes pas assurés de vivre encore dans cinq ans», remarque Gaëtan Toulemonde, analyste à la Deutsche Bank.

Les déclarations d'hier signent-elles définitive