Haro sur les spéculateurs de la planète finance. Et surtout ces fameux hedge funds, ou fond spéculatifs qui s'en donnent à cœur joie depuis plusieurs semaines en spéculant soit sur l'euro, soit sur la dette grecque. Et souvent les deux en même temps. Même les autorités de régulation américaines commencent à être exaspérées. La Fed avait déjà annoncé la semaine dernière vouloir faire la lumière sur les agissements de la banque d'affaires Goldman Sachs concernant ces attaques contre la Grèce. Cette fois ce sont les hedge funds qui sont dans le collimateur. Selon l'édition de mercredi du Wall Street Journal, le ministère américain de la Justice enquête pour déterminer si plusieurs grands fonds se sont alliés pour spéculer à la baisse de l'euro.
Dîner discret. Une lettre aurait même été envoyée le 26 février dernier à SAC Capital Advisors, Greenlight Capital, Soros Fund Management et Paulson & Co (lire ci-contre) pour leur demander de conserver la trace de tous leurs achats et ventes de la monnaie européenne. Objectif : déterminer s'il y a eu entente. C'est un article du Wall Street Journal qui a allumé la mèche. Le quotidien a raconté un dîner discret entre «gourous de la finance» le 8 février, au cours duquel les plus importants hedge funds américains auraient décidé de spéculer de concert contre l'euro. Ils étaient 18 associés autour de la table. Lors de ce dîner, organisé par le courtier Monness, Crespi, Hardt & Co à Manhattan, l'un des gér