Il devait donner une «vision stratégique», capable de porter l’industrie française. Nicolas Sarkozy s’est contenté hier à Marignane (Bouches-du-Rhône) de reprendre à son compte les conclusions déjà connues des Etats généraux de l’industrie. Il a en revanche fixé des objectifs très ambitieux, voire chimériques, comme augmenter la production industrielle de 25% d’ici cinq ans, ou augmenter de 2% le poids de la France dans l’industrie européenne d’ici à 2015.
Quant aux mesures concrètes permettant d'y parvenir, c'est un peu plus light.«Il y a un certain nombre de contraintes budgétaires», justifie Jean-François Roubaud, président de la CGPME (représentant les PME), par ailleurs plutôt satisfait : «Dans la mesure où Nicolas Sarkozy a confirmé que ces états généraux avaient une suite». La suite c'est : la mise en place d'une conférence nationale de l'industrie, d'une semaine annuelle de l'industrie, d'un médiateur de la sous-traitance, d'un ambassadeur français de l'industrie ou la résurrection de la marque France… «C'est du wishful thinking», résume Claude Charrier, directeur général de la Fédération des industries mécaniques.
Sur les points plus sensibles, Nicolas Sarkozy n'a pas satisfait ceux qui réclament l'élargissement du crédit impôt recherche à l'innovation. Autre point très attendu : la taxe carbone. «Il a dit que toutes les importations seraient passibles d'une taxe carbone, dans le respect de l'OMC», souligne Roubaud, avant d