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Total à Dunkerque, ça sent le gaz...

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Alors que les conditions de la fermeture de la raffinerie sont annoncées aujourd’hui, le groupe pétrolier a dévoilé qu’il participerait à la création d’un terminal méthanier à quinze kilomètres du site des Flandres.
publié le 8 mars 2010 à 0h00
(mis à jour le 8 mars 2010 à 9h19)

Une dose de gaz contre quatre de pétrole. C’est, en équivalent emploi, le projet de terminal méthanier du port de Dunkerque, piloté par EDF, qui, curieusement, émerge sur la place publique en même temps que se précise la fermeture conflictuelle de la raffinerie des Flandres de Total. Hasard du calendrier ? Aujourd’hui, le comité central d’entreprise (CCE) du pétrolier doit examiner les mesures d’accompagnement et de reconversion du site. Elles sont très attendues par les syndicats qui se disent prêts à relancer une grève nationale sur les six raffineries Total.

Vendredi soir, le Télégramme de Brest annonçait que l'ancien projet gazier d'EDF est sur le point d'aboutir, mais, et c'est nouveau, avec la participation minoritaire (10%) de Total. Mis en service d'ici 2015, ce terminal méthanier permettrait de créer 80 nouveaux emplois et autant de postes indirects. Alors que la fermeture programmée de la raffinerie Total en concerne 370 et 400. Le compte n'y est pas. Pourtant Christian Estrosi, ministre de l'Industrie, promet un «vrai projet de substitution» ; Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie et de l'Equipement, prophétise un «beau projet industriel pour Total, la région et le port de Dunkerque». Sceptiques, les syndicats préviennent qu'aujourd'hui devant le CCE, la direction de Total aura intérêt à sortir autre chose de son chapeau si elle veut éviter le bras de fer.

D’où sort ce terminal ?

Le projet est sur la table depuis deux a