Le patron de l'avionneur Airbus reproche au gouvernement des Etats-Unis d'avoir fait preuve de partialité dans son appel d'offres pour la fourniture d'avions ravitailleurs. Le ministre allemand de l'Economie a pour sa part évoqué le spectre du protectionnisme.
«Contrairement au premier appel d'offres, que nous avions clairement gagné il y a deux ans, l'appel d'offres en cours est biaisé en faveur de l'avion plus petit et moins performant de la concurrence», c'est-à-dire de l'américain Boeing, a déclaré l'Allemand Thomas Enders, patron d'Airbus, à l'édition en ligne du quotidien économique Financial Times Deutschland.
La société a renoncé à participer à l'appel d'offres après le retrait de son partenaire américain.
«Il ne s'agit plus ici (de la recherche) du meilleur avion, et plus non plus de concurrence loyale», selon lui.
Northrop Grumman, le partenaire d'Airbus sur le marché américain, avait annoncé lundi son retrait de la compétition, au vu de «la structure de l'appel d'offres» qui privilégie selon lui l'avion de Boeing, une version modifiée du 767, avion plus petit que l'A330 d'Airbus.
Le ministre allemand de l'Economie Rainer Brüderle s'est pour sa part déclaré «déçu de la manière d'agir du ministère américain de la Défense», qui a «clairement favorisé» Boeing. «Même pour l'approvisionnement dans le domaine de la défense, la libre concurrence ne devrait pas être entravée de manière unilatérale, selon le ministre