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La Grèce de nouveau paralysée par une grève générale

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La révolte de la rue ne faiblit pas contre les mesures d'austérité décidées par le gouvernement. Des manifestations, émaillées de violence, se sont déroulées ce jeudi à l'appel des syndicats.
A Athènes, ce jeudi 11 mars. (REUTERS)
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publié le 11 mars 2010 à 17h19
(mis à jour le 11 mars 2010 à 17h21)

Troisième journée de grève générale. En début d'après-midi, ce jeudi, plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans les avenues du centre d'Athènes pour protester contre les mesures de rigueur décidées par le gouvernement grec. Des dizaines de jeunes masqués et cagoulés ont attaqué les forces de l'ordre en début et fin de manifestation à coup de cocktails Molotov et de divers projectiles. Les forces ati-émeutes ont répondu par des jets de gaz lacrymogènes.

Les grévistes protestaient contre les mesures qui prévoient notamment des hausses de la TVA et qui frappent la Fonction publique par la quasi-suppression du 14ème mois. Ces mesures ont été prises par le gouvernement socialiste sous la pression de l'Union européenne qui a placé le pays sous tutelle.

Les syndicats avaient déjà manifesté le 24 février et le 5 mars, jour du vote des dispositions au Parlement.

Ecoles et administrations fermées

Les transports aériens sont cloués au sol, les trains n'ont pas quitté les gares et les bateaux sont restés à quai.

Seule une ligne de métro fonctionne à Athènes pour permettre aux grévistes de se rendre aux manifestations prévues à la mi-journée. Les autres transports urbains, métro, bus, trolleys, tramways étaient, eux, à l'arrêt.

La grève a également entraîné la fermeture des écoles et des administrations, tandis que les banques et les grandes entreprises du secteur public tournaient au ralenti. Les hôpitaux publics fonctionnaient grâce au personnel d'astreinte.

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