Le trafic des transports collectifs est perturbé ce jeudi dans plusieurs villes de France en raison de mouvements de grève pour défendre la gestion en direct par les municipalités et le statut des salariés transférés suite à des appels d'offres.
Des préavis de grève allant d'une à plusieurs heures avaient été déposés dans une quinzaine de villes dans le cadre d'un mouvement initié par une intersyndicale CGT-FO-CFTC-CFE/CGC-FNCR.
«Nous dénonçons l'absence de volet social dans les appels d'offres, ce qui aboutit à abandonner les accords d'entreprise négociés pendant des années, voire des dizaines d'années comme à Lyon», a expliqué Richard Jaubert, responsable fédéral à la CGT Transports. «Nous demanderons au ministère un décret d'application pour que ce volet social soit inclus, comme cela est prévu dans la loi d'août 2007.»
«Nous appelons les élus à ne pas se défausser sur des entreprises privées pour la gestion des transports urbains et à opter pour une gestion directe en régie, comme c'est de nouveau le cas à Marseille, ainsi qu'à Toulouse ou La Rochelle», a défendu le syndicaliste.
A Rouen, le trafic des transports en commun est réduit de moitié, selon la direction, avec 19 rames du tramway sur 24 en service et 89 bus sur 186.
A Bordeaux, un tramway circule toutes les six minutes aux heures de pointe (contre trois minutes en temps normal), sur les trois lignes, a indiqué Keolis, société gestionnaire. Sur le réseau de