La restructuration de l'AP-HP continue de susciter des remous sur fond de campagne pour les régionales. Ce vendredi, des salariés ont poursuivi l'occupation du siège du groupe à Paris, soutenus par un millier de manifestants.
Autre signe de tension, dans le Val-de-Marne, des personnels ont retenu deux directrices d'hôpital à l'issue de négociations, dans les bureaux de l'établissement Emile-Roux à Limeil-Brévannes, l'un des 37 hôpitaux franciliens de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).
Bousculade avec les forces de l'ordre
A Paris, de nombreuses banderoles ont flotté de manière inhabituelle depuis les fenêtres du siège de l'AP-HP, occupé en partie depuis jeudi, sans heurts, par des dizaines de syndicalistes.
L'ambiance s'est tendue à la mi-journée quand les forces de l'ordre ont refoulé des manifestants qui tentaient de pénétrer dans le bâtiment.
Au son de la Marseillaise, un millier de personnes, rassemblées pendant plusieurs heures devant la façade, ont clamé leur opposition aux projets de la direction, qui prévoit de réunir les établissements en 12 groupes. Par le jeu des regroupements de service, la restructuration supprimerait d'ici 2012 de 3 à 4.000 postes.
«Nous n'accepterons pas qu'on brade l'AP-HP», a lancé Rose-May Rousseau, infirmière à Henri-Mondor et secrétaire générale de la CGT AP-HP, qui s'exprimait avec un haut-parleur depuis une fenêtre du siège en direction des manifestants. «Nous demandons au directeur général d'arrêter les suppressions d'emploi», a-t-elle a