Ils sont plusieurs centaines ce vendredi midi devant le 3 avenue Victoria, siège de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, dans le IVe arrondissement parisien. Présents pour les premiers depuis 10 heures du matin. Tous sont salariés de l'AP-HP. A l'appel de l'intersyndicale CFDT, CFTC, FO, SUD, CGT, ils se sont rassemblés pour protester contre «les suppressions d'emplois et des restructurations» dans les hôpitaux franciliens, «conséquence de la loi Bachelot».
Depuis la veille, un groupe de leurs collègues occupe pacifiquement les locaux et a déployé des drapeaux syndicaux aux balcons.
Des personnalités politiques candidates aux élections régionales sont présentes sur le pavé, notamment Olivier Besancenot (NPA), Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), et la première adjointe au maire de Paris, la socialiste Anne Hidalgo.
Non loin, les salariés de l'AP-HP expliquent volontiers les motifs de leur colère. Dont Marcel, 34 ans, agent administratif (non syndiqué) à l'hôpital Trousseau. «Ce plan qu'ils appellent de réorganisation est purement économique. Leur but est juste de démanteler les services de soin, de casser le service public.» Marcel craint que la majeure partie de l'activité de Trousseau soit «rebasculée sur les hôpitaux Necker ou Debré». Le salarié ne comprend pas cette logique administrative. «On vient de nous faire une maternité haute technologie dernier cri. Elle aura trois ans en juin. Quel intérêt?»
Hélène, également agent a