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Libération

Sarkozy et Brown se serrent les coudes

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Régulation. Le Français et le Britannique affichent leur solidarité face aux pressions américaines.
publié le 13 mars 2010 à 0h00

Sur la même longueur d’onde. Dans une démonstration très appuyée d’estime réciproque et de vues concordantes, Nicolas Sarkozy et Gordon Brown n’ont pas caché leur mécontentement à l’égard des Etats-Unis.

«J'avoue que je n'ai pas apprécié cette décision», a assuré le chef de l'Etat français, en référence au retrait obligé du groupe européen de défense EADS de l'appel d'offres pour un contrat de fourniture de 179 avions ravitailleurs pour l'US Air Force, qui laisse la voie libre à l'américain Boeing, seul candidat encore en lice. EADS a dû se retirer de la course après le retrait du projet, évalué à 35 milliards de dollars, de son partenaire américain Northrop Grumman. «C'est pas des méthodes. Ce sont des méthodes qui ne sont pas bonnes pour les partenaires européens des Etats-Unis et pour les Etats-Unis», s'est indigné Nicolas Sarkozy. «S'ils veulent étendre leur lutte contre le protectionnisme, ils ne devraient pas montrer le mauvais exemple. Dans la vie, il y a ce qu'on dit et il y a ce qu'on fait», a-t-il ajouté, avant que Gordon Brown, moins virulent, reconnaisse pourtant être «très déçu de la décision des Américains». Sarkozy et Brown ont profité d'un déjeuner de travail à Londres pour réaffirmer leurs convergences de vues sur la nécessité de parvenir à un accord sur la régulation des fonds spéculatifs, les fameux «hedge funds». «J'ai toujours pensé qu'ils avaient porté une très grande responsabilité dans la crise financièr