Il y a le palmarès des bénéfices tout court, où Total et Sanofi-Aventis sont premiers de la classe. Et celui du meilleur traitement réservé aux actionnaires. Là, c'est France Télécom qui l'emporte haut la main. Tous les classements ont leurs limites. Celui établi par Libération, basé sur la politique de distribution des profits en période de vaches maigres, l'année 2009, a les siens. Il instruit néanmoins sur les tendances à l'œuvre : tout pour l'actionnaire.
ultimatum. Ce constat s'inscrit surtout dans un débat (mal) lancé il y a un an par Nicolas Sarkozy, avec cette règle caricaturale du partage du profit en trois tiers : un aux salariés, un aux actionnaires et un pour l'entreprise et ses investissements. Relancés par le Président mi-février, les partenaires sociaux ont jusqu'à la mi-mai pour rendre leur copie, sous peine de se voir infliger une loi. Nul doute qu'ils vont scruter le cru 2009. Que dit-il ? Sur 38 sociétés du CAC 40, 25 ont augmenté ou stabilisé la part des profits servie aux actionnaires (dividendes), malgré un recul du bénéfice net chez 17 d'entre elles. Souci de compenser un cours de Bourse chahuté ? De fait, l'année passée n'a pas été bonne : les 38 plus grosses sociétés, qui ont clos leur exercice en décembre, affichent autour de 47 milliards d'euros de profits, en recul de 20% par rapport à 2008. Les actionnaires auraient donc dû se serrer la ceinture. Ce n'est pas le cas.
Prenons la première famille - la plus nombreuse -, celle