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Libération

Gordon Brown sort un blâme contre les grévistes de British Airways

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publié le 17 mars 2010 à 0h00

«Injustifiée et déplorable.»

Le Premier ministre britannique, Gordon Brown, n'a pas mâché ses mots en condamnant le nouveau mouvement de grève chez British Airways (BA). «Cette grève n'est pas dans l'intérêt de la compagnie, pas dans l'intérêt des salariés et certainement pas dans l'intérêt national», a-t-il martelé, au grand dam de Unite, le plus gros syndicat du pays. Là où les choses se corsent, c'est que Unite est le plus important donateur du parti travailliste, auquel il a versé la bagatelle de 11 millions de livres (environ 12 millions d'euros) au cours des quatre dernières années. Et sa générosité risque fort d'être cruciale pour le parti au pouvoir, qui s'apprête à lancer sa campagne électorale pour les législatives du 6 mai.

Mais Brown ne peut se permettre, à l’approche du scrutin et alors que le pays traverse une crise économique difficile, de donner l’impression qu’il soutient les grévistes. D’autant que le mouvement, autour du long week-end férié de Pâques, est loin d’emporter l’adhésion du public alors que le personnel navigant de BA est l’un des mieux payés du secteur. La direction et les syndicats sont en conflit depuis bientôt un an, après l’annonce d’un plan de réduction des coûts de la compagnie, dont une série de suppressions de postes de personnels navigants. BA a enregistré des pertes de 50 millions de livres (55 millions d’euros) pour le dernier trimestre 2009 et devrait communiquer les plus importantes pertes de son histoire dans quelq