La chasse aux vilains banquiers se poursuit. Samedi, le chef du parti conservateur britannique, David Cameron, a dévoilé un projet de taxation des banques inspiré du plan présenté en janvier par Barack Obama. «Nous avons eu le plus grand plan de sauvetage au monde. Nous ne pouvons pas juste continuer comme si rien ne s'était passé», a-t-il dit. Réponse immédiate du gouvernement : «Ce projet est une façon sûre d'encourager les banques à quitter le Royaume-Uni [...] et coûtera des dizaines de milliers d'emplois dans le pays», a assuré le secrétaire d'Etat britannique chargé du secteur financier, Paul Myners. Qui préfère jouer la carte de la transparence.
En novembre, le rapport Walker, commandé par le gouvernement britannique, avait ainsi préconisé que les banques révèlent le nombre de leurs salariés payés annuellement plus d’un million de livres sterling (1,1 million d’euros). Sans dévoiler les identités des personnes concernées. Le chancelier de l’Echiquier, Alistair Darling, avait inclus cette recommandation dans une nouvelle loi sur les finances sur le point d’être adoptée par le Parlement. Mais il avait aussi prévenu que le gouvernement envisageait d’aller plus loin.
Lord Myners est ainsi en train de plancher sur une proposition qui contraindrait les banques à révéler combien de ses employés touchent chaque année plus de 500 000 livres. «Depuis le début de cette crise, le gouvernement s'est concentré sur l'élimination des récompenses pour des ratages e