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Emploi vert: une croissance anarchique

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Les formations se multiplient mais ne sont pas toujours adaptées.
publié le 29 mars 2010 à 0h00

Il est 9 heures. Université Pierre et Marie Curie (UPMC), Paris-VI. Une trentaine d’élèves planchent sur les écosystèmes et groupements végétaux terrestres. Au programme : les capacités d’adaptation des plantes aux marées et vents des littoraux. Non loin, en cours de biominéralisation, d’autres étudiants tentent de décrypter les fluctuations climatiques passées pour prédire celles à venir. D’autres encore ont choisi de se frotter aux hydrosciences, à la géomorphologie et à la gestion des milieux marins…

Formation en interne. Depuis quelques années, les cours dispensés dans les domaines de l'environnement, de l'écologie et du développement durable foisonnent. Pas moins de 1800 formations, dont près de 600 en enseignement supérieur, sont ainsi recensées par le Service de l'observation et des statistiques du ministère de l'Ecologie (SOeS, ex-Institut français de l'environnement). «C'est un effet de mode. Beaucoup de ces cursus existaient déjà mais on les réoriente autour de l'environnement pour attirer les étudiants», avoue Marc de Rafelis, maître de conférences en géologie à l'UPMC. Car les candidats se bousculent aux portes des formations labellisées écolos. Selon le SOeS, 38 700 étudiants étaient inscrits dans les diplômes environnementaux allant du CAP à la licence professionnelle à la rentrée 2006-2007, soit une augmentation de 2,2% par an depuis 1997. «Alors que les étudiants se détournent depuis quelques années des sciences dures et naturelle