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Les travaux pratiques de la loi LRU

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Le 1er janvier 2012, toutes les universités françaises auront acquis leur autonomie. Comment le supérieur vit-il ce changement ? Les opposants ont-ils désarmé? Enquête.
publié le 29 mars 2010 à 0h00

Deux ans et demi après le vote de la LRU (loi sur les libertés et responsabilités des universités) qui allait susciter un vaste mouvement de contestation, cinquante et une universités, sur quatre-vingt-trois, sont devenues autonomes. Toutes devraient l'être au 1er janvier 2012, date butoir pour qu'elles se conforment à la loi, et également année de l'élection présidentielle.

L’une des réformes phares de l’ère Sarkozy, censée hisser les universités françaises au niveau des meilleures mondiales, se met ainsi en place. La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, qui a tenu bon face aux protestataires, clame qu’elle a gagné et que l’on va enfin moderniser l’université, trop longtemps abandonnée à son sort. En face, les contestataires sont rentrés dans les amphis.

Mais le scepticisme, voire l’hostilité, n’a pas désarmé. Pour ces opposants, la LRU s’attaque aux principes mêmes du service public. Elle menace les libertés du chercheur, insuffle un esprit «managérial» contraire à celui de l’université française, encourage une concurrence stérile, favorise les plus grandes, etc.

Mode d’emploi

Adoptée en plein été, le 10 août 2007, la LRU est d’abord une réforme de la gouvernance des universités. Le but est de donner davantage de pouvoirs aux présidents, de les responsabiliser pour qu’ils gèrent au mieux leurs établissements, les tirant vers toujours plus d’excellence afin d’atteindre le firmament des classements internationaux, comme celui de Shanghai.

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