Le bonheur a fait recette ce week-end à Rennes. Et pas seulement parce que le chef breton, Olivier Roellinger, est venu expliquer au forum de Libération celui qu'il éprouve à partager sa cuisine métissée et épicée. Durant ces deux jours, 19 000 personnes sont venues assister et participer à la cinquantaine de débats concoctés par le quotidien autour du bonheur, cette idée neuve pour planète globalisée et déboussolée à la recherche de voies d'avenir. De la dénonciation de la performance à tout prix à l'éloge du vivre-ensemble, de la critique, souvent radicale, de nos individualismes à l'expression d'utopies les plus variées, les débatteurs y sont allés de leur petite définition du bonheur. Petit florilège.
Cupidité
«Reconnue comme valeur sociale par le système financier, elle est un danger majeur pour l'équilibre de nos sociétés qui doivent faire valoir la primauté de la loi et de l'intérêt collectif», a fait valoir l'ex-banquier Jean Peyrelevade. Pour l'essayiste Patrick Viveret, à «marchandiser le sens», on s'expose à son retour sous forme de «fondamentalisme» et à celui du politique sous une forme «despotique, voire totalitaire».
Gagne
«Etre de gauche, c'est être moins dans la compétition et la gagne», a expliqué l'ex-footballeur et «loser heureux» Vikash Dhorasoo à la ministre des Sports, Rama Yade. Mollo, a répondu la ministre, ce n'est pas «grave» de perdre mais «on ne peut quand même pas glorifier la