A université unique, logo unique. Celui de l'université de Strasbourg - l'UdS, 41 000 étudiants, née le 1er janvier 2009 de la fusion des trois universités locales, et autonome depuis cette date - s'affiche partout sur le campus central, entre les quartiers de la Krutenau et de l'Esplanade. Au Patio, le bâtiment emblématique de l'ex-université Marc-Bloch (sciences humaines) et des luttes estudiantines, la pose du logo s'est accompagnée d'un ravalement de façade sur quelques mètres carrés. Mais à l'intérieur, «les locaux sont un peu dégueulasses», regrette un étudiant en licence Arts du spectacle. Le matériel aussi, à l'entendre : «On essaie de monter des vidéos sur de vieilles bécanes, les caméras sont pourries. C'est un peu la merde».
En face, de l'autre côté de l'allée centrale du campus saturée de voitures, «la fac de bio est belle», dit-il avec envie. La plateforme de biologie, récente, a en effet meilleure allure, même s'«il faudrait plus d'investissements pour des équipements de laboratoire», selon une étudiante en Sciences du vivant. «L'université unique n'a pas cassé le clivage entre les trois anciennes», commente Julien, qui assure à deux pas de là la permanence dans le petit bureau de l'amicale des sciences. Il y a toujours «un a priori négatif contre le bâtiment du Patio, où s'est centralisé le mouvement de blocage du printemps dernier» et des étudiants en sciences humaines qui se sentent moins bien lotis que le