Quelque 1000 personnes chez KPMG, 900 chez Deloitte. Les chiffres des recrutements de deux des «Big four» ou «Fat four» (les quatre grands acteurs mondiaux du secteur de l’audit et du conseil) l’attestent: alors que la majorité des entreprises se cramponnent pour ne pas laisser de plumes dans la tourmente, le secteur de l’audit et du conseil embauche toujours des cadres.
Leur métier? D'un côté, examiner en toute indépendance la sincérité des comptes des grandes entreprises et les certifier: c'est l'audit légal, le commissariat aux comptes, une obligation des entreprises. Et de l'autre, le conseil ou «advisory». Cette fois, il s'agit de vendre à des entreprises une prestation de service de conseil en stratégie, management, ressources humaines… Deux fonctions bien distinctes qu'un cabinet ne peut exercer simultanément pour éviter toute collusion. En schématisant, «l'audit consiste à vérifier les données des entreprises et le conseil c'est faire des choses pour le compte de l'entreprise», explique Antoine de Riedmatten, associé responsable du recrutement, des relations écoles et de la formation, chez Deloitte.
Prise de conscience. Comment expliquer que le secteur résiste mieux que d'autres? Pour l'audit, c'est simple. Crise ou pas, les entreprises doivent faire certifier leurs comptes. Par ailleurs, les scandales des années fastes, comme celui d'Enron, ont entraîné une prise de conscience de la profession et renforcé la législation. Du coup, les missions