Au sujet de la taxe sur les banques, la France et l’Allemagne sont sur la même longueur d’ondes. Tel est le message émis hier par Bercy, alors que la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, assiste ce matin au Conseil des ministres allemands, au cours duquel sera examiné le projet de Berlin en la matière.
Après une semaine d'échanges aigres-doux sur le bien-fondé des politiques économiques conduites de part et d'autre du Rhin, le gouvernement français fait savoir urbi et orbi qu'au chapitre de la régulation financière, la discorde n'est pas de mise. «Nous partageons une même analyse : dans sa partie la plus exposée au risque, le système financier génère des externalités [effets, ndlr] négatives sur le reste de l'économie qui justifient une taxation spécifique des banques, précise un haut fonctionnaire de Bercy. La France et l'Allemagne considèrent que l'idée mérite d'être promue dans les groupes de travail concernés, en Europe et au-delà. Les Etats-Unis sont eux aussi très avancés dans cette réflexion. Mais une telle taxe ne fonctionnera que si toutes les grandes places financières adoptent une contribution à peu près comparable. Ce ne sera pas une taxe européenne mais une initiative plus large.»
Pas gagné. Hier, Dominique Strauss-Kahn, directeur du Fonds monétaire international (FMI), en est convenu à demi-mot : «Nous avons besoin d'une solution globale. Les solutions proposées par les différents pays sont intéressantes, mais elles sont parfo