Un besoin de transparence
Le soutien est de taille et il tombe à pic. Le président du directoire de la Banque postale, Patrick Werner, vient de faire son coming-out. «Oui, je suis en faveur du fichier positif. On est en faveur de tout ce qui permet de lutter contre le surendettement, et le fichier positif en fait parti», a dit de façon carrée le patron. L'aveu arrive aussi à point nommé pour le nouveau business de la Banque postale : c'est aujourd'hui que ses 17 000 guichets se mettent à la distribution de crédit à la consommation. Cet affichage colle très bien à la communication que fait cette banque autour du crédit «responsable». Elle a même prévu un accompagnement de ses clients fragiles par Crésus, l'association de défense des surendettés… en pointe sur le fichier positif. Leur argument? Ce nouvel outil est un véritable moyen de responsabiliser les établissements de crédit. Car pour l'instant, il leur est totalement impossible de savoir si, avant d'accorder un crédit, leur client n'en a pas contracté déjà trois ou quatre auprès d'autres banques. Au risque de les faire plonger dans une spirale fatale.
Les autres défenseurs du fichier
Crésus en première ligne
Personne ne conteste la légitimité de Crésus, la Chambre régionale du surendettement social. Tous les députés connaissent la figure de Jean-Louis Kiehl, qui a rejoint l'association alsacienne il y a dix ans comme on entre en religion, avec sa compassion réelle pour les victimes et son activisme infatigable. Crésus est l'une des rares