Une fausse bonne idée
En tête de la croisade contre le fichier, BNP Paribas, et aussi la FBF (Fédération bancaire française). Les deux institutions partagent le même président : Baudouin Prot. L'argumentation de BNP Personal Finance, la branche qui abrite, entre autres, Cetelem, numéro 1 du crédit à la consommation en France et en Europe, tient en trois points. D'abord, le ficher positif est une fausse bonne idée pour lutter contre le surendettement. C'est dans les pays où ce fichier existe que l'on dénombre le plus de victimes. La banque met aussi en garde contre le danger de ratios sur lesquels se caleraient les établissements de crédit pour endetter les gens au maximum, soit au tiers de leurs revenus. Second argument choc : les surendettés sont d'abord victimes d'accidents de la vie, l'abus de crédit ne se présentant que dans 13% des cas. Or, le fichier positif n'évitera ni le chômage, ni les décès, ni les divorces. Les banquiers hostiles au fichier soulèvent enfin cette question de la confidentialité : «Est-on prêt à donner aux banques la possibilité d'embrasser toute notre situation ?»
Les autres opposants au fichier
L’UFC-Que choisir dubitative
Une fois n'est pas coutume, on trouve aux côtés des banquiers, dans leur refus du fichier, l'UFC-Que choisir. Nicole Perez, en charge du dossier à l'association, avoue toutefois «avoir été ébranlée un temps par la position radicale de Crésus» en faveur du fichier positif et que cela a fait débat à l'UFC. Elle a donc fait le voyage en Belgique (o