Des négociations ont débuté vendredi à la mi-journée sur le plan social de l’usine de moquettes pour automobiles Sodimatex de Crépy-en-Valois, que les salariés menacent de faire exploser en vue d’obtenir de meilleures indemnités de licenciement.
Le leader CGT des salariés de l’usine Continental de Clairoix (Oise), Xavier Mathieu, a appelé vendredi le ministre du Travail Eric Woerth à intervenir dans le conflit qui oppose les salariés de Sodimatex de Crépy-en-Valois à leur direction.
«Le ministre du Travail, c'est (Eric) Woerth, il est maire à 25 kilomètres d'ici, donc il pourrait peut-être descendre. Ce serait bien qu'il se rappelle qu'il est maire d'une ville de l'Oise depuis des années», a ironisé le leader des «Conti», alors qu'on lui rappelait que le ministre de l'Industrie Christian Estrosi a appelé à une réunion mardi prochain.
«On attend de vraies mesures, on veut pouvoir changer de métier et se reconvertir. Si on revient sans, c'est la catastrophe», a déclaré à la presse avant la réunion Eric Lemoine, de la CFDT. «On va faire évacuer et faire péter la baraque, les gens sont déterminés. C'est con mais c'est comme ça», a-t-il averti.
«J'ai peur pour eux, j'ai peur aussi pour notre ville», a déclaré le maire UMP de la ville Arnaud Foubert, espérant «qu'il n'y ait pas d'acte désespéré qui soit engagé».
Des cocktails molotov
La tension est montée d’un cran vendredi matin, les salariés ayant disposé des cocktails molotov autour de la citerne de gaz qu’ils