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A La Seyne-sur-Mer, des salariés menacent de brûler leur usine

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Des salariés du fabricant de prothèses mammaires Poly Implant Prothèses (PIP) sont installés le 10 avril 2010 à La Seyne-sur-Mer, devant leur usine qu'ils occupent et qu'ils menacent de brûler (AFP Anne-Christine Poujoulat)
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publié le 11 avril 2010 à 10h21
(mis à jour le 11 avril 2010 à 10h22)

Les salariés du fabricant de prothèses mammaires Poly Implant Prothèse (PIP), en liquidation judiciaire et soupçonné de fraude, occupent leur usine à La Seyne-sur-Mer (Var) et menacent de la brûler si l'Etat ne leur vient pas en aide.

«On a fait des cocktails molotov et on a mis des produits hautement inflammables à l'entrée du site», a déclaré à l'AFP Eric Mariaccia, délégué du syndicat CFDT. Les salariés ont également déversé plusieurs milliers de prothèses, vides ou pleines, devant l'entrée et faisaient brûler des pneus.

Le tribunal de commerce de Toulon a prononcé le 30 mars la liquidation judiciaire de la société PIP, laissant sur le carreau 120 employés. «Cela fait trois semaines que ça dure, on n'a aucune réponse de l'Etat. On veut que quelqu'un vienne nous voir pour débloquer des fonds d'urgence, car les gens licenciés ne toucheront plus rien pendant les deux mois de carence de Pôle Emploi. Et la seule personne habilitée à le faire, c'est le préfet», a ajouté le représentant syndical.

Les salariés réclament aussi de 10.000 à 15.000 euros d'indemnité par licenciement et la désignation d'un médiateur. Selon Philippe Mignoni, adjoint au maire de La Seyne (PCF) chargé du développement économique de la ville, une table-ronde devrait avoir lieu lundi en préfecture. «On ne peut pas voir partir un fleuron comme ça, c'est une société fiable au-delà de ses difficultés actuelles», estime-t-il.

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