Le très attendu «Rapport vérité» sur la chute financière de l'Islande en octobre 2008 a mis en cause lundi le Premier ministre et des principaux dirigeants de l'époque, ainsi que la croissance fulgurante et disproportionnée des banques de l'île.
Les propriétaires des banques islandaises Kaupthing, Lansdbanki et Glitnir, nationalisées d'urgence pour éviter une faillite généralisée, sont également accusés d'avoir abusé de leurs positions en touchant des prêts «inappropriés», selon cette somme de plus de 2.000 pages concluant une enquête entamée fin 2008.
Le rapport accuse d'«extrême négligence» l'ancien Premier ministre conservateur Geir Haarde, l'ex-gouverneur de la banque centrale David Oddsson, homme fort de la droite islandaise, ainsi que le ministre des Finances et le ministre des Banques de l'époque.
Oddsson et Haarde ont, au printemps 2008, dissimulé des informations au reste du gouvernement sur les difficultés financières des banques, a accusé le président de la commission d'enquête, Pall Hreinsson, lors d'une conférence de presse suivant la publicat