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Retraites : les inégalités ont la vie dure

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Les partenaires sociaux sont reçus aujourd’hui au ministère du Travail. Des rendez-vous préparatoires d’une réforme qui s’annonce douloureuse.
La manifestation syndicale parisienne, le 23 mars. (AFP/Thomas Coex)
publié le 12 avril 2010 à 0h00
(mis à jour le 13 avril 2010 à 15h41)

Le dernier grand chantier du sarkozysme s’ouvre aujourd’hui. Toute la journée, le ministre du Travail, Eric Woerth, recevra, les uns après les autres, syndicats et organisations patronales, pour échanger sur la réforme des retraites. Un premier round de concertation, même si personne - surtout à l’Elysée - ne se fait d’illusion quant à la possibilité de parvenir à un consensus, sur un dossier où l’exécutif se trouve de plus en plus coincé. Qu’il augmente les prélèvements sans remettre en cause le bouclier fiscal (lire page 7), qu’il aligne ou non le public sur le privé, qu’il alourdisse les cotisations des actifs en épargnant les retraités ou qu’il choisisse de repousser l’âge légal de départ sans allonger la durée d’assurance (ou l’inverse), il fera, dans tous les cas, des mécontents. Car, même si les dernières réformes ont permis de rapprocher progressivement les différents régimes, des inégalités demeurent. Revue de détail des grandes injustices françaises.

Public-Privé

Situation actuelle. Avec une pension moyenne de 1 689 euros par mois, les fonctionnaires et autres assurés des régimes spéciaux touchaient en 2004 une retraite supérieure de 58% à celle des salariés du privé (1 065 euros). Principale explication : il y a beaucoup plus de cadres dans la fonction publique, et donc davantage de hauts revenus. Mais l'autre disparité réside dans une règle qui, malgré les réformes, n'a toujours pas été harmonisée : celle du salaire de référence servant de base au