Menu
Libération

Suicides à France Télécom: Richard réfute la thèse d'un «complot» contre des salariés

Article réservé aux abonnés
Dans un rapport au parquet de Paris, qui a ouvert une information judiciaire, l'inspection du travail a dénoncé la «mise en danger de la vie d'autrui» et le «harcèlement moral» dont auraient été victimes des employés.
Stéphane Richard, le 8 octobre 2009 à Bordeaux. (© AFP Jean-Pierre Muller)
par
publié le 12 avril 2010 à 10h47
(mis à jour le 12 avril 2010 à 10h56)

Le directeur général de France Télécom Stéphane Richard a déclaré ce lundi qu'il n'y avait eu «aucun complot» chez l'opérateur historique pour causer la vague de suicides ayant conduit à l'ouverture la semaine dernière d'une information judiciaire contre X pour «harcèlement moral».

«Il n'y a eu aucun complot à l'intérieur de France Télécom pour faire en sorte que les gens se suicident. Ca c'est vraiment de l'amalgame», a déclaré sur Europe 1 le nouveau directeur général du groupe, qui a succédé en mars à Didier Lombard à la direction exécutive de l'opérateur. «Je pense que cette interprétation procède de l'amalgame un peu calomnieux (...) de tous ceux qui propagent cette thèses», a-t-il déploré.

Dénonçant un «acharnement» de ceux qui veulent «à toute force utiliser, récupérer ces drames individuels pour écrire le procès d'une entreprise», Stéphane Richard a estimé que France Télécom «ne se résume pas» qu'aux suicides.

En 2008 et 2009, 35 salariés de France Télécom se sont suicidés, selon direction et syndicats. L'Observatoire du stress en a comptabilisé 11 de plus depuis janvier.

Dans un rapport, commandé par l'ancien ministre du Travail Xavier Darcos, et transmis au