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Libération
Interview

«Je pense qu’à Dim, on aura un plan social»

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Questions à Fioravanti Rizza Représentant CGT au comité central d’entreprise
publié le 13 avril 2010 à 0h00

Ce matin, les représentants des salariés de Dim-Playtex sont convoqués au siège du groupe de lingerie, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).

Que se passe-t-il aujourd’hui ?

Il y a une réunion extraordinaire du comité central d'entreprise (CCE) pour une «présentation du projet de réorganisation et sa déclinaison au niveau organisationnel et social». Le CCE est saisi pour les projets de restructuration et de compression des effectifs. Je pense qu'on aura un plan social.

Quelle est la situation de l’entreprise ?

En France, on est 950 salariés à Autun, en Saône-et-Loire, et 700 à Levallois, le siège, auquel sont rattachés les démonstratrices et représentants. Il y a aussi une centaine de salariés au centre logistique Playtex à La Tour-du-Pin (Isère). En 2007, on a perdu 450 personnes d’un coup, sur 2 200 salariés. On était 5 000 avant que le groupe américain Sara Lee nous rachète en 1989. On a été revendu il y a quatre ans au fonds d’investissement américain Sun Capital Partners.

Que reste-t-il comme activité en France ?

Il y a un centre de finition à Autun où l’on fait du pliage, de la teinture, on met les collants dans des boîtes. Il y a aussi le centre d’expédition et des services administratifs. Il n’y a plus de sous-vêtements faits en France. Les derniers soutiens-gorge ont été fabriqués début 2009 mais, depuis, le site a été fermé et tout a été délocalisé en Roumanie. On ne fait plus que le tricotage des collants et des mi-bas à Autun. Chez Playtex, il ne reste plus de production non plus et on craint le pire. Ça pourrait ressembler à ce qui se passe pour les 130 salariés de Lee Co