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TRIBUNE

Le vrai bilan de Martin Hirsch

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par Jean-Louis TOURENNE, Président du conseil général d’Ille-et-Vilaine
publié le 13 avril 2010 à 0h00

Martin Hirsch a quitté ses fonctions ministérielles ou de haut-commissaire: peu importe l’étiquette, seul compte le flacon. Pour Bernard Kouchner ou Eric Besson, quant à leur participation au gouvernement, les commentaires furent sévères. A juste titre. Je reste surpris par la clémence, la compréhension qui ont accompagné Martin Hirsch tout au long de son passage auprès de Nicolas Sarkozy.

J’ai maintes fois exprimé mes réserves, non sur la personne - qui demeure attachante - mais sur ses politiques et son parcours terni.

Comment, avec un tel vécu, après avoir dirigé Emmaüs France, peut-il être resté si silencieux lorsqu’il a notamment assisté, et par son silence accepté, à une déstructuration sans précédent des services publics ? A une politique d’immigration aussi régressive, inhumaine, inefficace ? A l’augmentation de la pression fiscale sur les plus faibles (dix-huit taxes depuis 2007 !) et à la préservation des plus riches avec ce honteux bouclier fiscal ? Mais ce n’est pas là l’essentiel, je veux bien en convenir même si j’ai peine à croire que du reniement peut émerger le progrès : Martin Hirsch est venu avec une ambition et partirait avec la satisfaction du devoir accompli : le Revenu de solidarité active (RSA). Je n’en suis pas convaincu.

L’idée d’un dispositif qui encourage la reprise d’activité des plus fragiles en les accompagnant avait séduit le département que je préside. Nous l’avions suivie en devenant département expérimental : mensualisation des RMistes au trav