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Libération

Dim-Playtex un peu trop déshabillé au goût des salariés

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Social . La direction ferme un site et supprime au moins 142 postes.
publié le 14 avril 2010 à 0h00

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'art de la communication d'entreprise s'illustre parfois dans les moments les plus durs. «La direction du groupe DBA envisage de renforcer son site d'Autun en Saône-et-Loire», titrait hier le communiqué de la maison mère de Dim-Playtex, qui emploie 2 000 personnes en France. Pour en fait annoncer la disparition du site Playtex à La Tour-du-Pin (Isère) et la suppression de ses 142 postes, administratifs et commerciaux. Ce projet va de pair avec la fermeture d'un centre d'expédition voisin, géré en sous-traitance. Enfin, de source syndicale, la filiale italienne de Playtex, un centre de distribution, serait également fermée et ses 150 salariés remerciés.

Chez Dim, le projet de «réorganisation» est plus compliqué et a priori moins lourd. «Il y a 99 suppressions de postes, mais 123 postes créés» à Autun et au siège de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), résumait hier Olivier Curie, délégué CFE-CGC. D'où le communiqué optimiste. Des services disparaissent totalement, d'autres sont regroupés au siège. Un jeu des chaises musicales qui ne rassure pas tout le monde : «Je suis très inquiet sur l'avenir de Dim, dit Alain Germain, délégué CFE-CGC. On va arrêter la recherche et l'innovation sur les collants, les mi-bas et la lingerie. Dim va devenir une société de négoce.» La grande partie de la production de lingerie avait déjà été délocalisée, notamment en Roumanie. Le groupe DBA, propriété du fonds d'investissement américain Sun Capital Part