Un avion dont les moteurs sont en panne est un avion qui tombe. Pour ne pas être confronté à ce type de cas de figure, le trafic aérien du nord de l’Europe a été gelé hier. Poussé par les vents d’ouest dominants, le nuage de cendres qui s’élève par endroits jusqu’à 16000 mètres, alors que l’altitude de croisière des avions de ligne varie entre 8 500 et 12 000 mètres, n’a cessé de grossir pour affecter une zone de l’Atlantique Nord très fréquentée par les appareils qui empruntent pour la plupart la route «orthodromique», la plus courte entre l’Europe à l’Amérique du Nord.
Casse-tête. Pour cette destination précise, il existe au moins une variante qui consiste à voler plus au sud, mais sur un parcours plus long et donc coûteux en carburant, ce qui ne manquerait pas d'avoir un impact sur les prix des billets si la fermeture de la route nord devait se prolonger. Mais la simple réorganisation de la majorité des 28000 vols quotidiens concernant l'Europe, constitue un casse-tête impossible à résoudre en quelques heures.
Pour les pilotes, de la même façon qu'il existe une procédure pour éviter les nuages d'orages, ils doivent suivre à la lettre un processus très contraignant lorsqu'il s'agit d'éviter un nuage volcanique. Il existe environ 1 500 volcans plus ou moins actifs dans le monde, dont les plus célèbres sont en Sicile, l'Etna ou le Stromboli, ce dernier étant en éruption régulière depuis près de 2 500 ans. Pour le monde du transport aérien, lorsque l'activité d