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Libération

Un filet de secours pour les fins de droits

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Indemnisation . Les syndicats ont obtenu une aide exceptionnelle pour 360 000 chômeurs.
publié le 16 avril 2010 à 0h00

Les fins de droit auront encore des droits. Validé hier par quatre syndicats (CFDT, CGC, CFTC, FO) et par le patronat, le «plan de rebond pour l'emploi», selon la terminologie du gouvernement, prévoit un ensemble de mesures exceptionnelles destinées aux 360 000 chômeurs ayant épuisé leurs allocations chômage (sur un million en 2010), et qui ne peuvent bénéficier ni du RSA ni de l'ASS (allocation spécifique de solidarité).

D'abord opposé à toute aide nouvelle pour ces chômeurs arrivés au terme de leur indemnisation, et dont le nombre a crû de 150 000 en 2010, le gouvernement a fini par plier face aux demandes syndicales. C'est même le président de la République en personne qui, lors de sa visite hier matin du Pôle Emploi de Gonesse (Val- d'Oise), a annoncé le premier une aide exceptionnelle d'un «montant proche de celui de l'allocation spécifique de solidarité». Une façon de reprendre le dossier à son compte, et de griller la politesse au secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez, et aux syndicats, qui se réunissaient en fin d'après-midi à Bercy pour finaliser l'accord.

Le plan - d'un montant total de 1,6 milliard d'euros, dont 700 millions de financements nouveaux - devrait permettre de verser, durant six mois maximum, une allocation de 456 euros («aide exceptionnelle de retour à l'emploi») à un public compris entre 70 000 et 110 000 fins de droit. Le panier de mesures prévoit aussi 170 000 contrats aidés (120 000 dans le secteur public et asso