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Libération

«Nous sommes des réfugiés volcaniques»

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Royaume-Uni, Turquie, Pologne ou Maroc… des milliers de voyageurs sont bloqués.
publié le 19 avril 2010 à 0h00

Tout le monde n’a pas l’humour, ni les moyens de John Cleese. L’ex-Monty Python peut, lui, sortir 3 800 euros pour rallier Bruxelles en taxi d’Oslo. De Pékin à Santiago, en passant par l’Europe - cœur du chaos - les millions de naufragés du ciel, philosophent, s’alarment ou tentent de dégoter des plans B. Et les autorités de canaliser une situation rocambolesque.

Londres Opération «rescue» avortée

A ceux qui, trop bien habitués par le tunnel sous la Manche, ont oublié que la Grande-Bretagne reste en fait bel et bien une île, Dan Snow, qui présente des émissions historiques sur la BBC, a décidé de rafraîchir la mémoire. Il a organisé «l’évacuation de Calais» vers le Royaume-Uni de ses concitoyens bloqués sur le continent par l’éruption du volcan islandais. Snow s’est inspiré de l’évacuation de Dunkerque, il y a soixante-dix ans, où 340 000 Britanniques et soldats alliés avaient été transportés vers la Grande-Bretagne à bord de vaisseaux de la Royal Navy, mais également d’une flopée d’embarcations privées. Dan et une poignée d’amis ont donc loué à Douvres trois bateaux à moteur gonflables et se sont embarqués hier pour une mission de sauvetage, bien déterminés à effectuer un maximum de traversées entre Calais et Douvres. Mais voilà, la mission héroïque a subi un sale coup d’arrêt… Les autorités françaises ont apprécié modérément l’initiative. Elles ont autorisé un convoyage de Calais à Douvres, mais ont expliqué que les «sauveteurs» ne seraient pas autorisés à r